Représentation d'un "enseignant"...

Le show...

En amont de celui-ci, il y a sa préparation.
Minutieuse, scrupuleuse, elle se doit d'anticiper les réactions du public.
Exigeant, l'auditoire réclame une rythmique endiablée sans temps morne.
A défaut d'être conquis, le spectateur ne veut pas de relâchement.
La confection d'une prestation nécessite un temps certain usant d'un tempo adéquat.
Les pirouettes s'enchaînent, entrecoupées de répliques cinglantes, divertissantes et captivantes.
Un challenge permanent, un saut dans la fosse aux lions, à chaque instant renouvelé.

Peu avant que débute la représentation, la mise en condition s'impose.
Se couler dans son personnage, l'habiter, ne plus savoir qui de l'acteur ou de l'individu est sur scène.
La corrélation entre le jeu de l'interprète et ce qu'il est réellement releve du défi.

Le numéro long et fastidieux endure inévitablement de multiples adaptations selon l'humeur de l'assistance.
Les esprits ne peuvent supporter un engourdissement même fugace.
Alors la tâche de garder cette proximité harcèle le prestidigitateur.
L'obligation de la remise en question s'avère constante.
Le répit des entractes s'ouvre comme autant d'opportunités salvatrices.

Cependant, au-delà du simple fait qu'il s'agisse d'un métier, force est de constater que l'on en redemande.
Avide de découvrir les rebondissements que l'assemblée nous fera observer.
Heureux de l'écoute que procure notre spectacle.

Des bonheurs, des déceptions, du courage, de l'expérience et de la créativité endémique rappelant les fluctuations de l'existence.
Une profession à l'image de la vie jouée par un être entouré de ceux qui, en y prenant activement part, lui donne tour à tour son éclat, sa particularité, son unicité... Le tout dénué de prétention...

Un zeste de satisfaction rendu au sein d'un monde si houleux...

Comments

[Jason]

En fait l'IUFM ne sert à rien, il faut partir aux Etats Unis faire l'Actor Studio pour enseigner ;)