Grandir, apprendre... encore et toujours
Voilà bien longtemps que les nouvelles se sont estompées de cet univers...
Mais l'envie, parfois, renaît.
Forcément, la vigilance s'endort lorsque le temps passe, portant son lot de joies et bonheurs.
Pourtant, il ne faut jamais baisser la garde.
La fragile construction qui s'est édifiée sur la durée ne s'inscrit pas pour autant dans la durée. Regarder en soi et constater qu'un semblant d'organisation s'est mis en place est tellement désarmant. A cet étonnement se mêle indéniablement un soubresaut de sérénité: on peut donc tous réellement évoluer et par là-même potentiellement s'en sortir!
Cependant la question qui se soulève alors est celle de la solidité de cette construction. S'est-elle formée sur une base stable ou bien est-ce son environnement lisse qui sert d'hourdi?
Et puis comme rien ne vient, ni réponse, ni cataclysme... Le besoin de savoir s'estompe... On vit, on sourit avec cette sensation confuse que croire en la beauté de la vie est envisageable... Un désir absurde d'Etre comme les autres. Dissoudre sa différence dans un carcan d'anonymat. Plus encore, s'y complaire.
Pousser la normalité à désirer un prolongement de soi dans ce monde. Quelle ironie!
Quand une accalmie se manifeste, il faut apprendre à la respecter. Se faire insignifiant et la laisser s'installer en silence. Lui chanter un doux refrain pour qu'elle s'endorme en nous, et y reste, ainsi, le plus possible. Ne jamais supputer que l'on entre dans une ère de continuité. De la présomption à l'état pur!
L'audace de prendre confiance se paie systématiquement. Le répit se gagne, se mérite, se ravit avec subtilité...
Alors, pour cultiver la promiscuité, un peu de temps va passer, aucune vague ne va se soulever, un mouchoir de discrétion va recouvrir cet apaisement... Et après un interlude ainsi orchestré de toutes pièces, l'espoir se ravivera... Réclamant son droit à la parole.
En conséquence, la nature reprendra son choix d'être prolongée par le vivant...